L’odyssée en Somme

Couverture du livre L'odyssée en SommeChangement de décor ! Sinibaldi, le héros des romans de Frédéric Marinacce, pose ses valises en baie de somme, un lieu aussi exotique et inspirant que les pays lointains des précédents récits. Les aventures galantes d’un bel amant brésilien au pays de Jules Verne, à la conquête des femmes et des marées. Un récit original, drôle, léger, mais aussi un roman contre l’oubli à la recherche des émotions de l’âme. « Accoudé à la balustrade de sa chambre, Fabrice Sinibaldi surveillait l’invisible flotte du temps. La mer s’était retirée accomplissant son rituel obsédant et fécond : la baie toujours recommencée. »

Première page

Monsieur Oscar décida un jour d’offrir un étranger à Madame. Un brésilien pour dire les choses précisément. Non qu’elle en eut envie, car on devine la surprise et l’embarras que cela procure, mais pour sauver son couple de l’ennui Oscar était prêt à tout, même l’intrépide. Il préféra mettre son argent dans un gars monté comme un bouc du Pernambouc plutôt que d’investir dans un séjour au Club Med. Le bistrotier de la Baie de Somme aimait sa femme jusqu’à l’inconscience. Il s’était marié jeune avec Orianne vingt ans plus tôt et leur bonheur s’émoussait faute d’imagination. Un trop plein d’habitudes fanait leur jardin des désirs. Il était temps de changer tout ça. D’ailleurs c’était inscrit dans l’horoscope du Courrier Picard : « Un nouveau partenaire, pourquoi pas? » Trouver l’amant approprié n’était pas une mince affaire. La bonne ville de Saint-Valéry-sur-Somme ne regorge pas d’indigènes nés sur les bords du Rio Negro’